On sait très peu de choses sur la vie de Callimaque. Ce que l’on sait provient principalement de l’encyclopédiste Suidas du 10ème siècle, qui n’est pas tout à fait fiable, et d’autres références limitées dans les sources anciennes. Callimaque est né à Cyrène; il prétendait apparemment descendre de Battus, le fondateur de Cyrène, et a vécu à l’époque de Ptolémée II Philadelphus (règne 285-247 av.J.-C.) et a survécu jusqu’au règne de Ptolémée III Euergètes (règne 246-221 Av.J.-C.).
Avant son introduction à la cour ptolémaïque, Callimaque, que de nombreux érudits soutiennent avoir été pauvre, enseignait à l’école dans la banlieue alexandrine d’Éleusis. Parmi les élèves les plus célèbres de Callimaque figurent Ératosthène de Cyrène, Aristophane de Byzance et Apollonius de Rhodes. Callimaque est le plus souvent mentionné en relation avec Apollonius en raison d’une querelle littéraire qui a finalement conduit à une querelle personnelle. Apollonius croyait en la viabilité de la tradition homérique (sous forme modifiée) pour la poésie épique, tandis que Callimaque plaidait pour une poésie modernisée savante, adaptée à l’époque alexandrine, courte et très polie. De cette querelle a résulté le poème d’invective Ibis, après quoi Ovide a modelé son propre poème du même nom, et il ne fait aucun doute que c’est Apollonius qui est fustigé et considéré comme un traître.
Callimaque était également le bibliothécaire de la grande bibliothèque d’Alexandrie et aurait souvent succédé à Zénodote. Callimaque est crédité d’avoir compilé la première histoire littéraire scientifique, les Pinakes (Tablettes), un catalogue annoté en 120 volumes de tous les livres de la bibliothèque, des manuscrits homériques aux derniers livres de cuisine — un exploit sans pareille.
Suidas rapporte que Callimaque a écrit quelque 800 œuvres et mentionne une multitude de titres, y compris des drames satyriques, des tragédies, des comédies et des paroles. Seuls quelques hymnes et épigrammes ont survécu.