La soi-disant controverse de la maladie de Lyme est simple. D’une part, il y a une mer d’ignorance au sein de la profession médicale et un déni continu par les médecins de l’existence de cette zoonose transmise par les tiques. D’un autre côté, il y a un camp de concentration plein de patients qui ne peuvent pas obtenir un diagnostic et un traitement rapides. Malheureusement, la majorité des patients deviennent chroniques et ne peuvent pas aller à l’école ou ne peuvent pas travailler. L’établissement médical refuse d’accepter le fait que la bactérie de la maladie de Lyme, Borrelia burgdorferi, séquestre et se cache dans les tissus profonds, tels que les ligaments, les tendons, les os, le cerveau, les yeux et les tissus cicatriciels. Cet agent pathogène furtif est persistant dans le corps et est difficile à traiter. Même si la persistance n’a pas été mentionnée, c’est la pierre d’achoppement primordiale.
Les drs Tara Moriarty et Todd Hatchette affirment que le dépistage américain de la maladie de Lyme est inférieur au dépistage canadien. Une telle déclaration est totalement infondée. J’ai écrit à Hatchette et Moriarty et leur ai demandé de fournir des références scientifiques évaluées par des pairs pour étayer leurs déclarations. Je n’ai reçu aucune réponse affirmative de l’un ou l’autre. Je conclus donc que leurs déclarations sur les tests sont invalides. En outre, Hatchette et Moriarty prétendent qu’il existe des tests non standardisés dans les laboratoires cliniques américains; cependant, sans références de journal, leurs proclamations sont sans fondement. Tous les laboratoires cliniques aux États-Unis sont approuvés par la CLIA et doivent suivre un protocole rigide et des directives strictes. Lorsque Hatchette et Moriarty condamnent les tests américains, ils se donnent la permission d’ignorer les patients malades et de les jeter à la mer. Le déni est la solution facile. Ces professionnels sont payés indépendamment de ce qu’ils disent ou font. Plus important encore, la littérature scientifique évaluée par des pairs montre clairement que le dépistage de la maladie de Lyme aux États-Unis est supérieur au dépistage canadien. Non seulement les Drs Hatchette et Moriarty diffusent une propagande non fondée sur le dépistage de la maladie de Lyme, mais ils victimisent les patients très malades de la maladie de Lyme.
Peu importe si le dépistage de la maladie de Lyme est effectué par des laboratoires financés par le gouvernement ou des entreprises à but lucratif, il y a toujours le coût des kits de test, des fournitures, des salaires et des frais généraux. Ironiquement, les trousses de test utilisées au Canada sont produites aux États-Unis. Comme l’admet le Dr Moriarty, le test de sérologie de la maladie de Lyme à deux niveaux, qui est le test standard au Canada, est terriblement peu fiable. En réalité, les « faux positifs » pour la maladie de Lyme Western blot et immunoblot sont rares.
Contrairement à l’article, les tiques à pattes noires, Ixodes scapularis, ont été signalées pour la première fois à Bracebridge, en Ontario, en 1904; ils ont été retirés d’un humain.
L’article stipule que les tiques doivent être attachées pendant 36 heures pour transmettre la bactérie à l’homme. Cependant, lorsque les glandes salivaires des tiques sont infectées, les spirochètes de Lyme peuvent être transmis par les tiques à pattes noires en moins de 16 heures. En fait, le virus Powassan (un virus mortel) et le Babesia (un agent pathogène semblable au paludisme) peuvent être transmis en moins de 15 minutes.
Contrairement à l’article, un climat plus chaud ne facilite pas la propagation rapide des tiques à pattes noires au Canada. Nos recherches sur les tiques montrent clairement que les hivers plus chauds entravent la survie hivernale des tiques à pattes noires. Sans couverture de neige, une chute soudaine de la température pendant la nuit diminuera considérablement la survie. Ces tiques sont éco-adaptatives et survivent normalement à des températures allant de -44 °C à +36 °C à Kenora, en Ontario. En hiver, ils survivent dans la litière de feuilles fraîche et humide sous une couverture isolante de neige. En réalité, la sensibilisation du public et l’augmentation des observations de tiques propulsent le nombre de tiques locales et, biogéographiquement, les oiseaux sauvages transportent les tiques vers de nouveaux endroits.
John D. Scott, M.Sc ., Chercheur scientifique (Acarologie)
Fergus, Ontario;
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