République cisalpine

Première Constitutionmodifier

Article principal : Constitution de la République Cisalpine (1797)

La République cisalpine fut pendant de nombreuses années sous la domination de la Maison d’Autriche.

La République française lui succéda par droit de conquête. Elle renonce maintenant à ce droit et la République cisalpine est libre et indépendante. Reconnu par la France et par l’Empereur, il le sera bientôt également par le reste de l’Europe.

Le Directoire exécutif de la République française, non content d’employer son influence, et les victoires des armées républicaines, pour assurer l’existence politique de la République Cisalpine, étend encore ses soins ; et convaincu que, si la liberté est la première des bénédictions, la révolution qui y assiste est le plus grand des maux, il a donné au peuple cisalpin sa Constitution particulière, issue de la sagesse de la nation la plus éclairée.

D’un régime militaire, le peuple cisalpin passe à un régime constitutionnel.

Que cette transition ne connaisse aucun choc, ni ne soit exposée à l’anarchie, le Directoire exécutif étant bien propre à désigner, pour l’instant, les membres du gouvernement et du corps législatif, de sorte que le peuple devrait, au bout d’un an, avoir l’élection aux places vacantes, conformément à la Constitution.

Pendant un grand nombre d’années, il n’existait pas de république en Italie. Le feu sacré de la liberté était éteint, et la plus belle partie de l’Europe était sous le joug des étrangers. Il appartient à la République cisalpine de montrer au monde par sa sagesse, son énergie, et la bonne organisation de ses armées, que l’Italie moderne n’est pas dégénérée, et est toujours digne de liberté.

(Signé) Buonaparte.

— Proclamation du général Buonaparte (devenu plus tard le Préambule de la Constitution de la République Cisalpine), Montebello, 11 Messidor, an V (29 juin 1797).

Les institutions de la nouvelle république étaient très similaires à celles de la France. Le territoire était divisé en départements qui élisaient les juges de paix, les magistrats et les électeurs, un pour 200 personnes ayant le droit de vote. Ce dernier élit deux conseils : le Consiglio dei Seniori ( » Conseil des Aînés ») et le Gran Consiglio ( » Grand Conseil »). Le premier était initialement composé de 40 à 60 membres et approuvait les lois et les modifications apportées à la Charte constitutionnelle. La seconde comptait initialement de 80 à 120 membres et proposait les lois. Les deux conseils discutèrent des traités, du choix d’un directoire et de la détermination des tributs. Le corps législatif comprenait des hommes comme Pietro Verri, Giuseppe Parini et le scientifique Alessandro Volta. Les électeurs devaient être propriétaires fonciers ou riches.

Le Directoire était composé de cinq directeurs et représentait le pouvoir exécutif: les dirigeants étaient des politiciens locaux comme Gian Galeazzo Serbelloni, le premier président. Le directoire choisit son secrétaire et nomme les six ministres : de la justice, de la guerre, des affaires étrangères, de l’intérieur, de la police et des finances. L’autorité suprême, cependant, était le commandant des troupes françaises. La république a également adopté le Calendrier républicain français.

Chaque département avait son propre annuaire local de cinq membres, tout comme les communes de 3 000 à 100 000 habitants. Les plus grandes communes étaient divisées en municipalités, avec une commission centrale mixte chargée des affaires générales des villes. Les plus petites communes étaient réunies en districts avec une seule municipalité, chaque commune ayant son propre agent municipal.

Deuxième Constitutionmodifier

Article principal : Constitution de la République cisalpine (1798)
Le général Brune tente un coup d’État à l’automne 1798.

La première constitution n’a pas eu une longue vie. Le 14 Fructidor de l’an VI (31 août 1798), l’ambassadeur de France Claude-Joseph Trouvé (qui n’avait que trente ans) démet le Directoire, et le lendemain il promulgue une nouvelle constitution avec un pouvoir exécutif plus fort.

Les départements étaient à nouveau au nombre de onze, couvrant désormais des zones géographiques plus vastes : Olona (Milan), Alto Po (Crémone), Serio (Bergame), Adda et Oglio (Morbegno), Mella (Brescia), Mincio (Mantoue), Panaro (Modène), Crostolo (Reggio), Reno (Bologne), Basso Po (Ferrare), Rubicone (Forlì). Le nombre de membres des annuaires locaux a été réduit à trois et les municipalités pour les communes de 3 000 à 10 000 habitants ont été dissoutes.

Trouvé nomma le nouveau Directoire, qui avait des pouvoirs plus forts, et un nouveau parlement composé de deux conseils : les Anziani ( » Anciens « ) et les Giuniori ( » Juniors « ). Le premier était composé de 40 membres élus ainsi que les anciens administrateurs. La seconde comptait 80 membres.

Un nouveau coup d’État, tenté par le général français Guillaume Marie Anne Brune l’automne suivant, est désavoué par le Directoire le 17 Frimaire (7 décembre).

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