Lutte biologique: En réponse au développement d’une résistance chez Blissus insularis aux insecticides chimiques, les chercheurs se sont concentrés sur d’autres méthodes de gestion. À la fin des années 1960 et dans les années 1970, les chercheurs ont souligné l’importance de la lutte biologique pour réduire les dommages causés par la punaise chincharde, et des études ont étudié le complexe ennemi naturel de Blissus insularis (Reinert 1978, Kerr 1966). Ces études ont permis d’identifier de nombreux prédateurs naturels de la punaise du chinchoque du Sud. Reinert (1978) a constaté qu’une punaise bigarrée, Geocoris uliginosus, est le prédateur le plus nombreux de la punaise du chinchard méridional dans l’herbe de Saint-Augustin. Parmi les autres prédateurs identifiés dans cette étude, mentionnons le perce-oreille rayé, Labidura riparia (Pallas), et deux espèces d’anthocorides, Xylocoris vicarius et Lasiochilus pallidulus. Kerr (1966) a constaté que de grandes populations de fourmis de feu (Solenopsis sp.) contribuent également à une réduction des épidémies de Blissus insularis.
Figure 4. Une punaise bigoudie (Hemiptera: Lygaeidae: Geocorinae). Photographie de l’Université de Floride.
Cependant, l’introduction de prédateurs naturels comme seul moyen de lutte n’a pas permis de réduire de manière significative les populations de Blissus insularis, et les chercheurs se sont tournés vers le développement de graminées résistantes pour prévenir les dommages causés par les punaises du chinchard. En 1973, l’Université de Floride et du Texas A & M a publié Floratam St. Augustinegrass comme cultivar de gazon résistant aux punaises de chinch (Busey, 1990). Malgré le succès initial, en l’espace de douze ans, des populations isolées de Blissus insularis se sont adaptées génétiquement au Floratam. Aujourd’hui, des études se poursuivent pour examiner et développer des cultivars tolérants à la punaise du chinchard de St. Augustinegrass afin de limiter les dommages causés par la punaise du chinchard (Busey, 1990; Busey et Zaenker, 1992).
Références sélectionnées (Haut de page)
- Beyer AH. 1924. Contrôle des punaises de Chinch sur l’herbe de Saint-Augustin. Actes de la Florida State Horticultural Society 37: 216-219.
- Busey P. 1990. Héritage de l’adaptation de l’hôte chez la punaise du chinch (Hétéroptères: Lygaeidae). Annales de la Société entomologique d’Amérique 83:563-567.
- Busey P, Zaenker EI. 1992. Essai biologique de résistance des excréments de punaises du chinchoque du Sud (Hétéroptères: Lygaeidae). Journal d’Entomologie économique 85: 2032-2038.
- Cerise RH, Nagata RT.1997. Préférence ovipositionnelle et survie des punaises du chinchard méridional (Blissus insularis Barber) sur différentes graminées. Revue de recherche de l’International Turfgrass Society 8:981-986.
- Elliott ML, Simone GA. (1994). Prenez – toute la pourriture des racines de St. Augustinegrass. EDIS. (n’est plus disponible en ligne).
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- McCarty LB, Cisar JL. (1995). Calendrier annuel pour les soins et la culture de St. Augustinegrass. EDIS.(n’est plus disponible en ligne).
- Nagata RT, Cerise RH. 1999. Survie des différentes étapes de la vie de la punaise du chinchoque du Sud (Hémiptères: Lygaeidae) suite à des applications insecticides. Journal des sciences entomologiques 34:126-131.
- Reinert JA. 1978. Complexe ennemi naturel de la punaise du chinchoque du sud en Floride. Annales de la Société entomologique d’Amérique 71:728-731.
- Wilson RN. 1929. La punaise du chinchoque par rapport à Saint-Augustinegrass. Circulaire No 51 de l’USDA.