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Les résultats suggèrent plusieurs relations possibles entre manger du chocolat et l’humeur.
« Premièrement, la dépression pourrait stimuler les fringales de chocolat en tant qu ‘ »auto-traitement » si le chocolat confère des avantages pour l’humeur, comme cela a été suggéré dans des études récentes sur des rats », écrivent Rose et ses collègues. « Deuxièmement, la dépression peut stimuler les fringales de chocolat pour des raisons sans rapport, sans bénéfice thérapeutique du chocolat (dans notre échantillon, s’il existe un « bénéfice thérapeutique », cela ne suffisait pas en moyenne à surmonter l’humeur dépressive). Troisièmement, à partir de données transversales, la possibilité que le chocolat puisse contribuer de manière causale à une humeur dépressive, entraînant l’association, ne peut être exclue. »
L’inflammation peut également jouer un rôle dans la dépression et les fringales au chocolat. Il est possible que les effets biochimiques du chocolat soient contrecarrés par les ingrédients présents dans les produits chocolatés de consommation, tels que les gras trans artificiels, qui peuvent à leur tour réduire la production d’acides gras oméga-3. Il a été démontré que les acides gras oméga-3, qui sont abondants dans les poissons, produisent un effet antidépressif.
Rose et son équipe ont noté que la consommation de caféine, de lipides, de glucides et d’énergie dans l’alimentation des participants n’avait aucune corrélation significative avec l’humeur des participants, suggérant qu’il peut y avoir quelque chose de spécifique dans la relation entre le chocolat et son état d’esprit.
« De futures études sont nécessaires pour élucider le fondement de l’association et déterminer si le chocolat a un rôle dans la dépression, comme cause ou remède », concluent les auteurs.