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Description

Copié au 5ème siècle, le Codex Alexandrinus est l’un des trois premiers manuscrits grecs qui conservent ensemble l’Ancien et le Nouveau Testament.

Son nom (« Livre d’Alexandrie ») provient de la ville d’Alexandrie en Égypte, où il a été conservé avant que le patriarche grec d’Alexandrie, Cyrille Lucar (décédé en 1638), ne l’apporte à Constantinople en 1621. En tant que patriarche orthodoxe grec, Lucar entretenait des liens étroits avec la Grande-Bretagne et l’Église d’Angleterre, qui le soutenaient dans bon nombre de ses activités. Il a présenté ce manuscrit comme un cadeau au monarque au pouvoir, Charles Ier (r. 1625-1649) en 1627. Arrivé à Londres par l’intermédiaire de l’Ambassadeur d’Angleterre à Istanbul, le Codex Alexandrinus est devenu une partie de la Bibliothèque royale. Il a survécu à l’incendie dévastateur de 1733, lorsque le bibliothécaire Richard Bentley (décédé en 1742) l’a lui-même sauvé des flammes. Il est ensuite entré au British Museum puis à la British Library.

Le Codex Alexandrinus contient la Bible entière en grec, comprenant la traduction en grec ancien de l’Ancien Testament (Septante), ainsi que le Nouveau Testament. Son contenu est légèrement différent d’une Bible imprimée moderne: il contient plusieurs livres supplémentaires, dont les Maccabées dans le cadre de la Septante de l’Ancien Testament et la Première Épître de Saint Clément de Rome (d. 99) à la fin du Nouveau Testament. Il est particulièrement remarquable pour avoir conservé l’un des meilleurs textes du Deutéronome et de l’Apocalypse, et c’est le manuscrit le plus ancien des deuxième et troisième livres des Maccabées.

Le manuscrit était probablement l’œuvre de trois scribes. Les lignes de début de chaque livre sont écrites à l’encre rouge et les sections du livre sont marquées par une lettre plus grande placée dans la marge. Le texte est écrit en continu dans une grande main onciale carrée sur deux colonnes. Les titres de chacun des livres de la Bible sont marqués par un colophon décoratif stylisé (un cordier ornemental distinctif) tout au long du manuscrit. Ces colophons contiennent souvent des images de fruits ou de végétation et sont parmi les premiers exemples d’enluminures de livres à survivre.

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