Aperçu
Le Code de Clarendon était une série de quatre lois juridiques adoptées entre 1661-1665 qui rétablissaient effectivement la suprématie de l’Église anglicane après l’intermède du Commonwealth de Cromwell et mettaient fin à la tolérance pour les religions dissidentes.
Le Code a été nommé en l’honneur d’Edward Hyde, 1er comte de Clarendon, lord chancelier de Charles II. Clarendon appliqua les lois malgré son opposition personnelle à de nombreuses dispositions du Code.
Loi sur les sociétés (1661)
Cette première des quatre lois qui constituaient le Code de Clarendon obligeait tous les fonctionnaires municipaux à prendre la communion anglicane, à rejeter formellement la Ligue et l’Alliance solennelles de 1643. Cette loi avait pour effet d’exclure les non-conformistes de la fonction publique.
Loi d’uniformité (1662)
Cette deuxième loi rendait obligatoire l’utilisation du Livre de Prière commune dans le service religieux. Plus de 2000 membres du clergé ont refusé de se conformer à cette loi et ont été contraints de démissionner de leur vie.
Loi sur les conventions (1664)
Cette loi interdisait les conventions (une réunion pour un culte non autorisé) de plus de cinq personnes qui n’étaient pas membres du même foyer. Le but était d’empêcher les groupes religieux dissidents de se réunir.
Five-Mile Act (1665)
Cet acte final du Code de Clarendon était destiné aux ministres non conformistes, à qui il était interdit de se rendre à moins de 5 miles des villes incorporées ou du lieu de leur ancienne vie. Il leur était également interdit d’enseigner dans les écoles. Cette loi ne fut abrogée qu’en 1812.
Effet du Code
Le Code Clarendon a effectivement mis fin à toute possibilité de rassemblement de l’Église anglicane et des non-conformistes sous une même bannière religieuse et sociale. Les religions britanniques étaient profondément polarisées, et l’intolérance religieuse serait une caractéristique omniprésente de la vie britannique au moins pour le siècle suivant.