Informations cliniques
La neuromyélite optique (NMO), parfois appelée maladie périphérique ou sclérose en plaques (SEP) est une maladie grave, récurrente, auto-immune, inflammatoire et démyélinisante du système nerveux central (DDI) qui affecte principalement les nerfs optiques et le cordon spinal.(1) Le trouble est maintenant reconnu comme un spectre d’auto-immunité (appelé troubles du spectre NMO: NMOSD).(1-3) Des lésions cérébrales sont observées chez plus de 60% des patients atteints de NMOSD et environ 10% seront de type SEP.(4) Les enfants ont tendance à avoir une plus grande implication du cerveau que les adultes et les lésions cérébrales sont plus symptomatiques que celles typiques des patients adultes.(3) Le cours clinique est caractérisé par des rechutes de névrite optique ou de transversémyélite, ou les deux. Certains patients peuvent présenter une encéphalomyélite aiguë (ADEM). De nombreux patients atteints de NMOSD sont diagnostiqués comme ayant une SEP. Des traitements plus efficaces combinés à un diagnostic plus précoce et plus précis ont conduit à des résultats améliorés.
Environ 80% des patients atteints de NMO sont séropositifs pour l’aquaporine-4 (AQP4)-IgG.(5-7) Chez les 20% restants des patients, la glycoprotéine oligodendrocytaire de myéline (MOG)-IgG est détectée jusqu’à un tiers.(8) La cible pathogène pour les patientsreste inconnue. La détection de MOG-IgG est le diagnostic de la démyélinisation inflammatoire du système nerveux central (SNC), où le phénotype clinique (NMOSD, névrite optique, myélite transverse, ADEM) peut êtresimilaire, mais l’immunopathologie (astrocytopathie vsoligodendrogyopathie) et le résultat clinique (pire vs meilleur) sont différents.(9) La détection de MOG-IgG prédit également la rechute.(10) Cependant, il est plus important que les DDI séropositifs MOG-IGG ne soient pas distingués de la SEP et traités différemment.(8, 9) Les traitements pour les IDDsséropositifs pour les MOG-IgG comprennent les corticostéroïdes et la plasmaphérèse pour les crises aiguës et le mycophénolate mofétil, l’azathioprine et l’andrituximab pour la prévention des rechutes. Des agents modificateurs de la maladie, traitements promus pour la SEP, ont été rapportés pour exacerber les IDD séropositifs MG-IgG1. Par conséquent, un diagnostic précoce et l’initiation d’un traitement immunosuppresseur approprié sont importants pour optimiser les résultats cliniques en prévenant de nouvelles attaques. En2015, Waters et ses collègues (11) de l’Université d’Oxford ont établi un nouveau test cellulaire pour la mesure des anticorps IgG1 MOG sur la base de découvertes antérieures selon lesquelles les anticorps MOG appartiennent presque exclusivement à la sous-classe IgG1. Ils ont montré que leur test de cytométrie MOG-IgG1flow éliminait les faux positifs sans perdre les vrais positifs avec de faibles titres. (12)
En utilisant un dosage similaire à notre test de cytométrie en flux MOG-IgG1, Wingerchuk et al ont démontré une spécificité élevée de leur essai MOG-IgG1 dans lequel 49 % des patients atteints de sclérose en plaques ne sont pas atteints de maladies démyélinisantes (ADEM, AQp4-IgG negativeneuromyelitis optica spectrum disorder: including ON, TM). (12)
En utilisant un dosage similaire à notre test de cytométrie en flux MOG-IgG1, Wingerchuk et al ont démontré une grande spécificité de leur essai MOG-IgG1 dans lequel les patients atteints de SEP, 13 sérums témoins sains et des échantillons de sérum séropositif à 37AQP4 étaient tous négatifs à une dilution de 1:20. Sur les 58 patients répondant aux critères Wingerchuk de 2006 pour le NMO, 21 (36%) ont été testés négatifs pour l’AQP4-IgG MOG-IgG1 par un test à base de cellules dans 8 (38%) de ces cas. (13)
Le test de 1 109 sérums consécutifs envoyés pour le test AQP4-IgG, (11) a révélé 40 cas positifs AQP4-IgG et 65 cas positifs MOG-IgG1. Aucun n’était positif pour les deux. Les diagnostics cliniques obtenus chez 33 patients MOG-IgG1positifs comprenaient 4 NMO, 1 ADEM et 11 névrites optiques (n = 11). Les 7 patients atteints de SEP probable étaient tous MOG-IGG1 négatifs. Cette étude fournit des preuves de classe II que la présence de sérumMOG-IgG1 distingue les troubles démyélinisants du système nerveux central (SNC) non SEP (sensibilité 24%, 95% de confiance entre 9% et 45%; spécificité 100%, IC à 95% 88% -100%).
Le test validé ici a été développé à l’aide de la construction MOG fournie par Dr Waters (11) et la validation a été basée sur une comparaison aveugle avec le test Oxford. Une comparaison a également été faite avec le test du kit à base de cellules fixes Euroimmun.(14)
Une analyse longitudinale récente avec suivi de 2 ans a suggéréque la persistance de MOG-IgG est associée à des rechutes permettant ainsi de prévenir les rechutes.(10) La détection de MOG-IGG1 permet une détection de la SEP et est généralement indicative d’une maladie récurrente, obligeant l’initiation de l’immunosuppression, même après la première attaque chez certains, réduisant ainsi la fréquence et la disabilité des attaques à l’avenir.