La cocaïne et l’éthanol sont fréquemment utilisés en même temps, ce qui entraîne la formation de cocaéthylène par transestérification. Nous avons étudié la capacité de la chromatographie haute performance sur couche mince (HPTLC) à détecter simultanément le cocaéthylène, la cocaïne et la benzoylecgonine dans 16 échantillons d’urine de toxicomanes, préalablement testés positifs pour la benzoylecgonine lors d’un dépistage immunoenzymatique. La précision et la précision, ainsi que les limites de détection et de quantification de la méthode, ont été évaluées par comparaison avec la chromatographie liquide haute performance (CLHP). La limite de quantification de la CLHPT était de 1,0 microg/ml pour les trois composés, alors que les limites de la CLHP étaient de 0,2 microg/ml pour la benzoylecgonine et la cocaïne, et de 0.1 microg/ml pour le cocaéthylène. L’écart-type relatif (RSD) variait de 1,03 à 12,60 % et de 1,56 à 16,6 % pour l’analyse intra- et inter-jours de la CLHPT, respectivement. Dans le cas de la méthode HPLC, la DRS pour la précision intra-journalière variait de 0,79 à 5,05%, alors qu’elle variait de 1,19 à 10,64% pour la précision inter-journalière. En comparaison avec la CLHP, la CLHPT est moins coûteuse et plus rapide, nécessitant 2-3 h pour analyser 10-12 échantillons sur une seule plaque. En conclusion, la CLHPT convient aux déterminations des trois analytes uniquement pour les échantillons à fortes concentrations.