Adhérences intestinales: une cause négligée du syndrome postcholécystectomie

Les adhérences intestinales après cholécystectomie sont une cause possible de troubles abdominaux. Dans cette étude d’autopsie prospective, nous avons examiné la fréquence des adhérences intestinales chez 100 patients consécutifs ayant subi une cholécystectomie à un moment donné de leurs antécédents médicaux. De plus, nous avons examiné rétrospectivement les dossiers des patients afin de clarifier la présence de plaintes abdominales postopératoires significatives indiquées par des enregistrements de rechaparotomie ou d’examens gastro-intestinaux à l’hôpital après la cholécystectomie initiale. Nous avons constaté que 9 (9%) des patients présentaient des adhérences intestinales sévères (intestin grêle ou caecum étroitement fixé au lit de la vésicule biliaire, formant un pli) à l’autopsie. Une rechaparotomie a été réalisée sur 4 patients (4 %). Trente-quatre patients (34 %) avaient présenté des troubles abdominaux importants. La présence de ces adhérences, en particulier de l’iléon distal (6 patients), s’est accumulée de manière significative (p = 0,005) chez les patients présentant des enregistrements de plaintes postopératoires. Les tumeurs, ou cicatrices ressemblant à des tumeurs, dans la région du moignon du canal kystique et de la région cholédochale trouvées chez 15 patients (15%) étaient également corrélées indépendamment (p = 0,04) avec les troubles abdominaux postopératoires. D’autres résultats d’autopsie, tels que des ulcères peptiques, des restes kystiques ou des calculs cholédochaux, n’ont montré aucun lien avec les plaintes. Nous concluons que les adhérences intestinales et les cicatrices dans la région cholédochale sont des causes cliniquement significatives et relativement fréquentes de troubles abdominaux après une cholécystectomie, et qu’elles doivent être envisagées après que d’autres causes, par exemple celles d’origine biliaire, ont été exclues.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.