La plupart des plans parentaux et des ordonnances de garde comprennent une disposition concernant la fréquence des contacts téléphoniques entre le parent et l’enfant pendant la période de garde de l’autre parent. Les dispositions typiques vont d’un appel obligatoire une fois par jour à un accès téléphonique sans restriction.
Les problèmes de coparentalité entourant les contacts téléphoniques surviennent lorsque le parent en visite perçoit les appels téléphoniques comme une intrusion dans son temps avec l’enfant. Il est également problématique lorsque le parent qui ne visite pas insiste pour appeler l’enfant plusieurs fois par jour, créant intentionnellement des perturbations du temps de l’enfant avec l’autre parent.
De nombreux parents dans cette situation constateront que leurs enfants n’aiment pas particulièrement parler au téléphone et peuvent appeler l’autre parent par obligation plutôt que par besoin. Dans les cas de garde très conflictuels, un enfant peut être conscient de ce qu’il dit au téléphone parce qu’il peut avoir divisé les loyautés. Certains enfants éprouvent de l’anxiété lorsqu’ils sont loin de l’un ou des deux parents et peuvent ressentir le besoin d’appeler leur parent pour s’enregistrer. Quelles que soient les circonstances, les parents pratiquant une bonne étiquette de coparentalité suivront les directives suivantes en ce qui concerne les contacts téléphoniques:
- À moins d’un besoin spécifique, les parents ne devraient pas appeler ou envoyer un SMS à leurs enfants plus d’une fois par jour pendant qu’ils sont sous la garde de l’autre parent. Il est compréhensible de manquer l’enfant, mais la coparentalité nécessite le respect du temps de l’enfant avec l’autre parent.
- Si l’appel du parent n’est pas immédiatement renvoyé par l’enfant, ce parent ne doit pas continuer à appeler. Les parents doivent comprendre que l’enfant peut avoir des plans qui rendent impossible un appel retourné immédiatement. Si l’appel n’est pas retourné dans les 24 heures, il peut être approprié d’envoyer un SMS de rappel ou d’appeler.
- Les parents ne doivent pas s’attendre à ce que l’enfant joue par jeu de ses activités quotidiennes. La coparentalité exige le respect du temps de l’enfant. Personne n’apprécie d’être interrogé.
- Les parents ne doivent pas intercepter l’appel et ne pas donner à l’enfant le message de l’autre parent. La coparentalité exige que les parents placent le besoin de l’enfant d’avoir un contact significatif avec les deux parents avant ses propres insécurités.
- Les parents ne doivent pas enregistrer les conversations de l’enfant avec l’autre parent. Dans de nombreux États, il est illégal d’enregistrer des conversations sans le consentement des deux parties.
- Les parents doivent toujours donner à l’enfant une intimité afin qu’il puisse parler librement avec l’autre parent. Il est difficile d’avoir une conversation significative avec quelqu’un lorsqu’un tiers est en train d’écouter chaque mot.
- Les parents ne doivent pas culpabiliser l’enfant de vouloir appeler ou parler à l’autre parent. La coparentalité exige que l’enfant reçoive la permission d’aimer l’autre parent
- Un parent ne devrait pas envoyer l’enfant au domicile de l’autre parent avec un téléphone cellulaire « secret » aux fins d’appeler le parent sans vérifier d’abord avec l’autre parent. Cela place l’enfant au milieu de la dispute de ses parents. La coparentalité exige que les enfants ne soient pas obligés de détenir des secrets de l’autre parent.
- Un parent ne doit pas choisir des heures ou des endroits inappropriés pour que l’enfant renvoie un appel à l’autre parent, comme dans un restaurant bruyant ou très tard le soir. L’enfant devrait avoir la possibilité de faire un appel à l’autre parent où il est calme et quand il est libre de distractions extérieures.
Jessica H. Anderson
Avocate en droit de la famille Reno, NV