Mission jésuite
La paroisse a commencé comme une église missionnaire de la Compagnie de Jésus, desservie par des jésuites au Fort de Buade à l’emplacement de l’actuel Saint-Ignace, puis par des membres du même Ordre au fort Michillimakinac (situé dans l’actuelle ville de Mackinaw. L’héritage jésuite de la paroisse s’est dilué dans les années 1740 lorsque l’un des principaux objectifs de la mission, les peuples Odawa (Ottawa) du détroit de Mackinac, se sont déplacés à la recherche de terres agricoles fertiles de la région sablonneuse autour de Fort Michillimakinac vers de nouveaux emplacements de L’Arbre Croche vers le sud-ouest le long de la côte du lac Michigan. Cross Village s’est développé dans leur village central. L’emplacement du fort Michillimakinac est devenu une église paroissiale pour une population en partie transitoire qui comprenait de nombreux commerçants de fourrures et voyageurs itinérants. L’église et la paroisse du fort sont de plus en plus identifiées à Sainte Anne, que de nombreux voyageurs vénèrent comme une sainte patronne.
Les liens qui subsistaient entre la Compagnie de Jésus et la paroisse de Sainte Anne de Michillimakinac furent rompus en 1765 lorsque la nouvelle de la Suppression de la Compagnie de Jésus fut portée à l’intérieur de l’Amérique du Nord. L’Ordre des Jésuites ne pouvait plus doter cette église ou d’autres églises de la mission des Grands Lacs. La paroisse a été maintenue grâce aux efforts dévoués d’une succession de paroissiens laïcs, dont beaucoup de femmes. Ce statut, qui dans d’autres circonstances aurait pu être considéré comme légèrement irrégulier selon les normes de l’époque, a été accepté et célébré par l’Église en raison de la dévotion des paroissiens. Par exemple, la direction laïque a soigneusement entretenu un espace d’habitation, attaché à l’église, pour le prêtre absent. C’est pendant cette période de leadership laïc de fait, pendant laquelle la paroisse n’avait pas de prêtre attitré, que l’édifice de l’église fut démonté et déplacé (sur ordre des Britanniques) du fort Michillimakinac à l’île Mackinac, sa nouvelle demeure permanente, en 1780-1781.
Frontière américainedit
L’île et la paroisse ont été définies comme faisant partie du territoire des États-Unis en 1796 en vertu du traité Jay avec la Grande-Bretagne établissant la frontière avec le Canada. C’était une communauté frontalière florissante basée sur le commerce des fourrures. La croissance économique du commerce et du port de l’île a attiré plus d’Américains. L’indifférence générale des nouvelles autorités militaires américaines à l’égard de la foi catholique a conduit à la désintégration temporaire de la structure de direction laïque de l’Église. En 1803, le père Gabriel Richard, visitant la paroisse pour offrir les sacrements, constata que l’autel avait été profané et que les quartiers du prêtre avaient été adaptés pour servir de maison close. Après la guerre de 1812, la paroisse est sauvée par une commerçante locale de premier plan, Madeline La Framboise, une ojibwée qui travaille avec une succession de prêtres en visite pour restaurer le statut de lieu de culte de l’église. Elle a également fait don de terres pour servir de site à l’église.
Avec la poursuite de la colonisation dans la région, l’Église catholique a rétabli un système de vie et de culte catholiques géographiquement structuré sur le territoire du Michigan. Le père Samuel Charles Mazzuchelli est affecté à Sainte Anne de Michillimakinac en 1830; il est le premier prêtre résident en 65 ans. La paroisse a été réaffectée en 1853 à ce qui est aujourd’hui l’actuel diocèse de Marquette. Avec la croissance démographique et économique, l’église a démoli sa structure historique en rondins dans les années 1870. Elle l’a remplacée par l’église à pans de bois, commencée en 1874 et achevée dans les années 1880, qui est utilisée aujourd’hui.
Aujourd’Huimodifier
À l’approche du 300e anniversaire du livre des registres paroissiaux de l’église, l’église Sainte-Anne a été reconnue en 1992 comme site historique enregistré du Michigan, désigné sous le nom de SO622. Un marqueur historique d’État a été érigé à l’église. Selon la continuité de ses registres paroissiaux, la paroisse de Sainte Anne de Michillimakinac est l’une des plus anciennes paroisses catholiques de l’intérieur de l’Amérique du Nord. Un musée est installé au rez-de-chaussée de l’église; il interprète et expose des artefacts de l’histoire de la paroisse.